Le domaine de Chamarande situé au coeur de l’Essonne, conduit une politique culturelle visant à sensibiliser le public à l’art contemporain, et ce grâce au fond d’art contemporain qu’il accueille et à l’installation d’oeuvres d’art au sein d’un cadre à la richesse paysagère surprenante à quelques kilomètres de la capitale. 

Il s’agit de créer une résidence d’artistes dans le «manoir», un bâtiment du domaine laissé à l’abandon. Cette résidence d’artistes devrait être non seulement un espace adapté aux besoins des artistes plasticiens et danseurs accueillis, mais également l’occasion d’échanges entre  ces différents artistes et entre public et artistes.

Mon projet cherche à mettre en valeur la richesse des échanges et influences mutuelles entre l’art, le site et le public.

J’ai donc souhaité ne pas enfermer l’atelier au coeur des épais murs du manoir, mais au contraire le projeter vers l’extérieur, l’immerger dans le site et le dévoiler au public.

Le bâtiment, élément du patrimoine architectural du site, est conservé en tant que cadre, base solide et abri de la création. Chaque atelier est conçu comme une boîte semblant avoir été tirée hors du manoir.

Chaque atelier est délimité à l’intérieur par une cloison épaisse abritant des fonctions spécifiques aux activités des artistes.

Le volume de chaque atelier est habillé de plaques de contreplaqué, un matériau pauvre mais rendu plastique et sensible par de légères variations de teinte qui créent une sorte de calepinage. Le mobilier mobile réduit à son plus simple dessin (tables sur tréteaux...) met en valeur par contraste le travail sur le mobilier fixe des boîtes-ateliers qui définissent des espaces de création où toute liberté est permise.

Des stores enrouleurs blanc en fibre de verre et PVC filtrent la lumière en agissant comme un diffuseur évitant les contrastes trop crus de luminosité et préservant l’intimité des artistes, tout en conservant la visibilité sur l’extérieur.